CVE installe un micro-grid solaire de 150 KWc alliant stockage et pilotage intelligent de l’énergie sur l’éco site industriel en devenir de Diamniadio au Sénégal, dans le but de fournir aux industriels une énergie verte à un prix attractif.
Un démonstrateur d’autoconsommation collective stratégique pour CVE, qui a vocation à passer à une échelle supérieure pour répondre aux besoins énergétiques de 72 entreprises qui s’installeront dans 21 bâtiments d’ici 2025.
Cela pourrait permettre au fournisseur d’énergie indépendant basé à Marseille d’accélérer son développement à l’export avec une nouvelle offre de services associant des solutions de stockage, de mobilité et d’optimisation énergétique à destination des collectivités et grands sites industriels.
Le projet a été labellisé par le pôle qui a soutenu sa candidature à l’Appel à Projet « Solutions innovantes pour la ville durable en Afrique » de la Direction Générale du Trésor et participe actuellement au Comité de suivi. Il s’agit notamment d’une opportunité unique pour bénéficier du retour d’expérience d’un telle installation sur le marché d’Afrique de l’Ouest.
Une expérimentation inédite et exemplaire au Sénégal
L’APROSI[1], agence publique de l’État du Sénégal, crée le 1er éco-parc industriel d’Afrique Sub-Saharienne à Diamniadio, nouvelle ville durable près de Dakar, pour soutenir la croissance verte du pays. A ce titre, le micro-grid solaire de Cap Vert Energie, développé avec l’APROSI, contribue à augmenter la durabilité de la plateforme industrielle et participe à son attractivité.
La mise en service du démonstrateur en novembre permettra aux 7 industriels actuels de s’approvisionner en énergie solaire à hauteur de 50% de leurs besoins électriques. Le micro-grid sera ensuite dimensionné au fur et à mesure, jusqu’à 12MWc selon les prévisions à 5 ans. Le coût de l’énergie sur site devrait alors être compétitif par rapport au prix élevé de l’électricité au Sénégal.
« Nous expérimentons de nouveaux modèles d’affaires innovants avec un système de facturation incitant les industriels à décaler leurs consommations pour optimiser le taux d’autoconsommation et baisser ainsi le cout de leur facture énergétique » expliquent Marion Henriet, Directrice R&D et Innovation et Hugues Lebel en charge du développement de CVE en Afrique de l’Ouest. « Si les résultats se confirment, ce modèle de micro-réseaux pourraient voir le jour sur d’autres sites industriels au Sénégal et même ailleurs en Afrique. »
Un Club de suivi pour faire bénéficier des retours d’expérience
Financé en 2019 par le FASEP[2] dans le cadre de l’appel à projets « Solutions innovantes pour la ville durable en Afrique » de la Direction Général du Trésor, CVE a mis en place un Comité de suivi du projet associant différents partenaires locaux et industriels français dont Capenergies.
« Le pôle, qui a nous soutenu tout au long du projet et challengé sur différents aspects, est aujourd’hui associé à ce comité pour continuer d’apporter son expertise » souligne Marion Henriet.
L’occasion pour Capenergies de faire bénéficier son écosystème du retour d’expérience sur le déploiement de solutions techniques en zone non-interconnectée et sur les conditions d’implantation de technologies françaises sur le marché de l’Afrique de l’Ouest. En effet, le projet de MicroGrid Solaire et son intégration dans un éco-parc industriel pourraient donner lieu à des réplications directes dans les zones d’action du pôle (Réunion, Guadeloupe, zones rurales et de montagne).
Après l’Afrique, CVE répliquera les modèles validés dans d’autres zones géographiques comme au Chili ou aux États-Unis où le groupe est déjà implanté.
>> Consultez la fiche technique du projet labellisé Micro-Grid Solaire P2ID
[1] Agence publique d’Aménagement et de PROmotion des Sites Industriels
[2] Fonds d’études et d’aide au secteur privé